BD-Concert "Villain, l'homme qui tua Jaurès"
Dans
la bande dessinée « Villain, l'homme qui tua Jaurès » (parue en 2011
aux éditions Altercomics), Daniel Casanave et Frédéric Chef racontent
la vie de Raoul Villain, ce Rémois un peu « dérangé » qui, en 1914,
assassina Jean Jaurès. Un portrait savoureux, autant fidèle
qu’ironique, d’un personnage hors-normes, mais aussi celui de la
France de la Belle Époque.
À partir de cet album, j'ai conçu un spectacle pour la scène, variante originale du ciné-concert. J'ai réalisé une adaptation vidéo dynamique de la BD et écrit un accompagnement musical, destiné à être joué en direct lors de la projection du film.
Xavier Rosselle : saxophone
Stéphane Bartelt : guitare
Mathias Neiss : batterie
Emmanuel Pedon : conception vidéo et musique du film, piano
(+ exceptionnellement : Claude Tchamitchian : contrebasse)
Ce spectacle a bénéficié du dispositif de soutien à la scène locale de la part de djaz51 pour l'année 2014.
++ Interview pour la webtv JazzActuTv donnée le 14 novembre 2014 avant un concert dans le Reims Jazz Festival
++ Diaporama-photo du concert du 14 novembre 2014 au Reims Jazz Festival
++ Compte-rendu du concert donné le 6 octobre 2012 dans le cadre de la "Nuit Blanche" à Charleville-Mézières sur le site de Charleville Action Jazz.
++ Captation vidéo sous le chapiteau "Au
temps des Cerises" à Reims le 21 octobre 2011
++ Quatrième de couverture de l'album
Combien
d’entre nous connaissent Raoul Villain (1885-1936) ? Une personne
sur cent, sur mille ? Et quand bien même il y en aurait moins, ce ne
serait pas grave. Illustre méconnu, peut-être doit-il le rester,
tant son manque de charisme, de personnalité, et plus encore son
incapacité à affronter la réalité le rendent inintéressant. Oui,
mais voilà, il a tué Jaurès ! Faut-il pour autant s’attarder sur ce
figurant de l’Histoire, cet assassin, rouvrir le dossier qui
l’accable ?
« Citoyens, je veux vous dire ce soir que jamais nous n'avons été, que jamais depuis quarante ans l'Europe n'a été dans une situation plus menaçante et plus tragique que celle où nous sommes à l'heure où j'ai la responsabilité de vous adresser la parole (…) »
Lors de son dernier discours, le 25 juillet 1914, 6 jours avant son assassinat, Jean Jaurès exprime son angoisse devant la guerre qui s'avance inéluctablement. Il est le dernier rempart contre elle, contre le désastre et la folie des hommes, folie qui réduira Reims à l'état de cendres. Reims, joyau de la chrétienté et ville natale de Raoul Villain.